Avec la série Polaroid L'île aux Oiseaux ; Bird's Island (2019), je suis allé visiter le quartier d'affaires d'Enova-Labège pour réaliser une série de photographies de paysages, en particulier le parc avec son lac artificiel. Sur place, j'ai collecté une quantité d'eau provenant du site. Cette eau a été utilisée dans le processus de retrait de l'émulsion des photographies. J'ai poursuivi ce processus avec les œuvres Shinrin-yoku I et II (toutes deux 2020), qui consistent en une série d'images du lac artificiel de Bordette situé dans la forêt de Bouconne, aux alentours de Toulouse ; et de nouveau dans le bassin artificiel de Saint-Ferréol.
Ici, l'intégrité des tirages est préservée, tandis que l'émulsion est progressivement érodée par l'interaction avec l'eau du lac. La toxicité des produits chimiques et leur interaction avec les micro-organismes, les algues, etc., tente de poser des questions qui, bien qu'environnementales, examinent également la composition chimique de l'image.
Je tente d'éroder, ou peut-être de polluer, la ‘nature représentative’ de l'image photographique, en sapant le vraisemblable afin de révéler sa réalité matérielle.
Suivant Gustav Metzger, je me suis davantage intéressé à la notion d'« art auto-destructeur », une œuvre d'« art du processus » qui existe dans un état constant de changement plutôt que de prétendre avoir des qualités permanentes et éternelles ; une forme conditionnelle de travail qui reconnaît ouvertement qu'elle existe dans des vitesses de changement et de transformation variées.







































