Lambda silver gelatin prints, corroded with an acidic solution, scanned, and then enlarged. The originals measure 6x9 cm. Prints may vary.

Photographier la nuit, c’est se rendre compte que la réalité ne peut jamais être saisie, que la réalité n’existe que comme une atmosphère. Une vision que nos yeux ne sont pas capables de nous montrer. Dans la nuit, les sons deviennent des silhouettes et les contours prennent forme, la transparence devient opacité et la lumière n’est plus là pour révéler, mais pour tout avaler sur son passage.

Déréaliser pour mieux réaliser, FASTLIFE est la chimie qui permet aux souvenirs, aux sensations de la nuit, de tenter d'émerger. La chimie photographique, la chimie de la nuit, la chimie du cerveau. Je manipule mes photographies prises dans l'euphorie de la nuit, je déplace, je creuse, je cherche, poursuivi par la transmutation dont je fuis l'étreinte.

C’est un processus dialectique : souiller pour nettoyer, corrompre pour régénérer, perdre pour sauver, se perdre pour se sauver. Détruire pour créer. Ainsi, FASTLIFE n’est pas l’image d’une performance ; c’est la performance d’une image. Je la contemple, je m’aventure et je me perds.